A première vue, la Crossfire est une petite Coupé Sport. Mais la première impression n’est pas toujours la bonne. Pour Ribéry et Benzema par exemple, à première vue, Zahia avait plus de 18 ans. Vous connaissez la suite, après que la belle plante se soit faite joyeusement tartinée, il aura fallu un procès pour qu’ils découvrent la vérité. Pour la Crossfire, il a suffi d’une série de virages.
L’habit ne fait pas le moine
La voiture n’est pas une petite sportive. C’est une GT. Une bonne GT des familles qui rend la route agréable. On prend plaisir à rouler, pas forcément vite. Le moteur V6 de quasiment 220cv y joue pour beaucoup ; en roulant sur le couple, on évite les changements de vitesses incessants et on glisse sur la route plus que ce que l’on roule. Mais ce n’est pas un veau non plus. Amusez-vous à appuyer un peu plus franchement, montez dans les tours et vous vous retrouverez enfoncés bien au fond de votre siège. La tenue de route est plutôt correcte et la direction assez précise. La version que j’ai essayée était équipée d’une boite manuelle 6 vitesses très agréable. Par contre, attention sous la pluie ; la bestiasse se transforme en savonnette dès lors qu’elle est amenée à rouler sur un sol humide (propulsion arrière oblige).
Autre agrément de conduite ; le bruit. Un son roque et grave qui vous donne la chair de poule à l’allumage du moteur et qui vous achève lorsque vous dépassez les 4000 tours/minute. Mieux qu’un concert de Johnny. Par contre, avoir le pied lourd a des conséquences ; selon votre conduite, vous risquez très vite de vous faire un nouvel ami ; votre pompiste. Rouler en utilisant le couple moteur pour éviter les pics de consommation en ville pourra limiter la casse mais se laisser aller à accélérer comme un taré entrainera une consommation supérieur à celle d’un Airbus A380 en kérosène.
Un coupé Américain
L’Amérique est l’illustration parfaite de la démesure. Et le moins qu’on puisse dire c’est que la Crossfire fait honneur à ses origines, elle en impose. Un physique trapu, musclé. Les roues surdimensionnées (18 pouces à l’avant, 19 à l’arrière) consolident l’impression de force que dégage la bête et l’éloignent de la catégorie des petites sportives. Une sportive musclé qui sort vraiment de l’ordinaire ; elle attire les regards. Et les oreilles aussi. Son long capot et ses aérations sur les côtés l’affinent, la rendent plus agressive. Son gros cul bombé et sexy à souhait, qui serait d’ailleurs capable de faire pâlir Nicki Minaj, lui confère toute sa puissance.
Tout comme le châssis, la planche de bord est identique en tous points à celui du SLK de chez Merco-Benz. Les plastiques sont de bonne qualité mais je trouve que l’intérieur aurait pu être mieux réussi, c’est limite un peu Kitch ; C’est gros voire grossier voire bourrin, peu de détail et un porte-gobelet ; pas de doutes la voiture est bien originaire du pays de l’oncle Sam. Un gros rangement est présent, assez mal placé, mais présent. Assez mal placé mais présent, un peu comme Karim Benzema sur un terrain de foot.
Pour ce qui est du coffre, on doit avouer qu’il y a quand même pas mal de place. Avec un si gros cul il aurait été difficile d’en attendre moins.
En tout cas cette voiture est une super voiture sauce américaine, bien grasse et jouissive. Pas une voiture de sport donc, mais une voiture pour se la péter, pour faire du bruit et pour kiffer. La voiture idéale en somme.